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      Duo :
      The Death Of Waves
      Avec Julien Palomo

      Duo :
      D’une couleur rouge tendre
      Avec Jean-Marc Foussat
      Solo :
      Tranplutonian O Objetcs + Near a Lake + Stadium Choir Adagio
      Electro Project
      Solo :
      SimpleThings4Fun
      Electro project
      Duo :
      Courants de loques et de vents
      Avec Jean-Marc Foussat
      Duo :
      I Burtuoni
      Avec Marcel Bataillard
      Duo :
      Mourim
      Avec Jean-Baptiste Boussougou
      Duo :
      Géographies des transitoires
      Avec Jean-Marc Foussat
      Solo :
      Instead of a Nap
      Drums solo
      Duo :
      Speed
      Avec Noël Akchoté
      Duo :
      Shlouwarpch !
      Avec Augustin Brousseloux
      Duo :
      Siderrances
      Avec Noël Akchoté
      Solo :
      Sunbathing Underwater
      Quartet :
      Parce Que !
      Avec Eric-Maria Couturier, Emmanuelle Somer, Henri Roger, Bruno Tocanne
      Trio :
      Parole Plongée
      Avec Benjamin Duboc et Didier Lasserre

      Quartet :
      No Meat Inside
      Avec François Cotinaud, Barre Phillips et Emmanuelle Somer.

      Quartet :
      When Bip Bip Sleeps
      Avec Eric-Maria Couturier, Emilie Lesbros et Bruno Tocanne.

      Piano solo :
      Exsurgences
      (Facing You / IMR, distribution Musea, Believe )

      Duo :
      Remedios la belle
      Avec Bruno Tocanne (Le Petit Label)

      Piano solo :
      Energies Douces, Rythmigration, Imprudenses, Hyperkinezik.

      Home studio :
      Images, In ze Tower, Telepatik Jam, Acouphenia.

      Illustration sonore :
      Editions Sysmo Records (Radio france, fr3, M6)

      Trio :
      Manipulsations, avec Paul Rogers, Jean Louis Méchali.

      Duo :
      L’amour aux Nus, avec Catherine Ribeiro en public au Forum des halles.

      Compagnie So What :
      Musique écrite et improvisée du début du XXIème siècle du moyen pays niçois,
      Muses et modèles / no dogme.

      Duo Rythmigration avec Ismael Robert :
      Le son d’une seule main.
      Une journée anonyme.

      Pouaz”rlk :
      Jazz Rust

      Entretien avec Philippe Robert

      FACING YOU : HENRI ROGER
      Te souviens-tu de tes tous premiers émois musicaux ?
      Pendant longtemps j’ai entendu de la musique, avec plaisir, sans toutefois y prêter beaucoup d’attention. A partir du moment où j’ai vraiment aimé en écouter, j’ai eu envie d’en jouer : les deux, dès lors, sont devenus indissociables. Mon premier choc musical s’est produit en colonie de vacances, vers 12 ou 13 ans : un animateur a joué du boogie, et à partir de ce moment, il a fallu que j’essaie de reproduire ce genre de rythme sur le piano familial. Auparavant, la musique était en quelque sorte à l’extérieur ; puis soudainement, elle est passée « à l’intérieur de moi », au point que je la perçoive autrement, avec l’envie « d’être dedans », de vivre avec, de réduire l’espace entre perception et jeu. Aux alentours de 1963, j’ai cherché à jouer d’oreille ce que j’entendais alors : c’est-à-dire principalement du blues, des chansons, du rock’n’roll… Mes parents jouaient du violon et du piano, et la musique classique était très présente… Puis une de mes soeurs, plus âgée, a ramené d’Angleterre des singles sixties qui m’ont d’emblée titillé. Leur son, leurs rythmes, leurs harmonies ne disaient qu’une chose : combien ces musiques « c’était nous, et personne d’autre ».
      Après ces premières découvertes, j’imagine que tu t’intéresses plus avant, au point de t’immerger dans la musique enregistrée, et d’acheter enfin tes premiers disques à toi.
      On écoutait donc de tout, en famille, à la radio ou à la télévision, lorsque tout d’un coup, l’émission Salut les copains déboula dans les foyers : c’est là que j’ai entendu les Beatles, les Rolling Stones et Bob Dylan pour la première fois, et c’est juste après que j’ai acheté, d’abord des 45 tours, puis des LP. Le premier 45 tours ? Vraisemblablement « I Want To Hold Your Hand » en 1964. Puis, dans la foulée, les albums Out Of Our Heads des Stones, Bringing It All Back Home de Dylan, et A Hard Day’s Night des Beatles. Les écouter en boucles me procurait un plaisir intense. En émanait un sentiment de nouveauté, d’un monde en dehors des adultes. Il devenait évident qu’il y avait d’autres critères, d’autres manières de faire de la musique ensemble, en groupe. J’ignorais comment ces musiques étaient faites, mais j’en entendais distinctement toutes les parties jouées et chantées. Ce qui se passait derrière le chant principal – la répartition des instruments, leurs rôles – m’a rapidement captivé. Taper en rythme derrière ce que j’entendais m’amusait : batteur dans un groupe, voilà ce que j’avais envie d’être. Qu’ajouter à propos de tout ceci ? Chez les Stones, c’est principalement l’énergie qui me touchait, même dans les morceaux lents : leur manière d’affirmer, d’imposer un rythme. Avec Dylan, c’étaient les paroles qui m’interpellaient, sans tout comprendre cependant. Les Beatles ? L’évidence des mélodies et leur
      côté joyeux était la clé. Mais les tubes n’incarnaient pas non plus ma priorité. Quand j’aimais un album, c’était que le son, l’ambiance générale me fascinaient.
      Le son, l’ambiance, les mélodies voire les paroles : on est encore loin de ce qui fait l’essence du jazz. A partir de quand t’y es-tu intéressé ?
      Indubitablement, les nouveautés dans la pop et le rock excitaient la curiosité, on en voulait toujours plus… Aussi suis-je allé me rendre compte, de visu, aux festivals de Bath et sur l’Île de Wight, en 1969. Solos de guitare, de batterie également : tout un développement instrumental au- delà des chansons m’apparaissait au grand jour, à l’instar de ce que Jimi Hendrix pratiquait avec fougue, pour ne citer que lui. C’est aussi à cette époque que des amis m’ont fait écouter du jazz instrumental, avec des musiciens s’exprimant longuement, comme sur « Afro Blue », dans la version de Coltrane, en public, au Birdland. Toutes frontières me semblaient avoir volé en éclats, un lien évident unissant Hendrix et Trane. Dans la foulée, Filles de Kilimandjaro (Miles Davis) ainsi que le septette de Thelonious Monk ont atterri sur ma platine et l’ont squattée, non stop.
      Quand tu as commencé à écouter du rock, tu dis avoir été enclin à te consacrer à la batterie. De quel instrument as-tu commencé par jouer, et dans quelles circonstances ?
      Le piano est venu en premier, le soir après l’école, pour m’amuser. La gamme de blues a constitué une base à combiner dans tous les sens, avec, en tête, des phrases de guitare plutôt que de piano. Au lycée, des copains mettaient sur pieds des groupes que j’intégrais si je pouvais jouer cette gamme. C’était déjà de l’improvisation sur quelques notes portées par une rythmique, un point de départ que je n’ai pas cessé d’explorer depuis. Quand, au cours d’une fête entre amis, un pianiste changea les premiers accords du « Whiter Shade Of Pale » de Procol Harum, tout un univers s’ouvrit devant moi, attisant ma soif d’apprendre.
      Tu pratiques également la guitare, la batterie, les percussions : tu as donc intégré ces instruments à ton parcours beaucoup plus tard ? Quand es-tu devenu musicien professionnel d’ailleurs ?
      A Nice, au début des seventies, je fréquentais un lieu qui s’appelait le Tube, où des gens chantaient, jouaient ; c’est là que j’ai fait connaissance de celle qui allait devenir mon épouse, et c’est avec sa guitare acoustique que j’ai appris à jouer de cet instrument, avant d’acquérir une Stratocaster quelques années après. La batterie, ça n’a été que trente ans plus tard ! Sur plusieurs instruments, des manières différentes de s’exprimer se révèlent ; des idées viennent à la guitare, à reprendre au piano ou l’inverse, de même que des rythmes prenant forme à la batterie s’avèrent
      finalement transposables sur guitare ou piano. Au début de l’année 1970, aller vivre à Paris pour devenir musicien professionnel, même sans trop savoir comment, coulait de source. Après audition, j’intégrais donc Taï Phong pour une série de concerts, mais bien que déterminé, beaucoup de choses arrivèrent finalement par hasard, dans le mouvement.
      Une rencontre importante fut celle de Catherine Ribeiro, dont tu auras été le pianiste des récitals, après qu’elle en ait eu fini avec Alpes. Et puis, une autre rencontre, pas moins déterminante, aura été celle du rédacteur en chef de l’éphémère Rock en Stock, par ailleurs label manager du culte Pôle, où sévirent Pataphonie et Philippe Besombes, artistes figurant sur une liste concoctée en 1979 par Steven Stapleton et ses acolytes du combo étiqueté « industriel » Nurse With Wound, liste qui, aujourd’hui encore, continue d’être influente en matière d’étrangetés.
      C’est pour ce label, justement, que tu as enregistré ton premier album, que je qualifierais plutôt de progressif, si tu me passes l’expression. Images, puisque tel en est le titre, n’a rien à voir avec le jazz.
      L’idée que j’ai ma musique à jouer et à créer existe en moi depuis longtemps, et j’y travaille en permanence. Soft Machine, Frank Zappa, Pink Floyd, King Krimson, Yes, Genesis, Mahavishnu Orchestra m’ont aidé à trouver un vocabulaire où les genres se sont mélangés jusqu’à ne plus faire qu’un. Images, mon premier opus pour la maison de disques de Paul Putti, correspond à des climats joués sur synthés et claviers d’époque, enregistrés à partir d’un magnéto quatre-pistes, des climats où, bien qu’ils n’aient rien à voir avec le jazz, l’improvisation était omniprésente. Avant d’accompagner Catherine Ribeiro, à l’époque de « La Folle », j’ai tourné avec Mama Béa Tekielski – elle aussi présente sur la liste de Nurse With Wound puisque tu en parles… Catherine Ribeiro, c’était fin des années 1980, quand elle s’était mis en tête de reprendre Brel, Ferré, Piaf : nous étions tous les deux sur scène, grand écart stylistique pour elle comme pour moi comparé à ce que nous avions fait jusque-là : pourquoi ne pas essayer ? L’aventure a duré quatre années, avec des moments intenses, où il était parfois difficile de ne pas se laisser submerger par l’émotion qu’elle mettait dans « La mémoire et la mer » de Léo Ferré. Grand souvenir que d’avoir ainsi offert en partage, un 1er mai, « Ne me quitte pas », place de la Bastille, devant des milliers de personnes silencieuses. L’amour aux nues est l’enregistrement de ce que nous faisions, capté au Forum des Halles.
      Quand tu accompagnais Catherine Ribeiro, quels pianistes avais-tu en tête ?
      Pendant longtemps, saxophonistes, batteurs et guitaristes de jazz ont retenu mon attention au détriment des pianistes, ce qui n’est plus le cas. Lesquels alors, parmi ces derniers ? Surtout Thelonious Monk, McCoy Tyner, Herbie Hancock, Chick Corea, Keith Jarrett. Puis il m’a fallu
      les comprendre, relever leurs accords, leurs phrases, découvrir des possibilités qu’on ne voit pratiquement pas dans les livres consacrés à l’étude du jazz. Et enfin se dire, qu’à partir de là, d’autres combinaisons sont possibles – illimitées.
      D’où t’es venue l’idée d’animer pendant un temps un atelier, consacré à l’improvisation (le G.L.I. ou Groupe de Libres Improvisateurs), où l’on pouvait se confronter à cette pratique, et, pour certains des « fidèles », se produire sur scène, parfois au contact de musiciens d’expérience tel Barre Phillips ? Et puis pourquoi ? Cela semble correspondre, de ta part, à un investissement encore plus profond. Tu n’accompagnes plus… Le dialogue et l’écoute l’emportent dès lors, certaines rencontres, avec Paul Rogers, Jean-Louis Méchali, Didier Petit en témoignent.
      L’improvisation, totale et non idiomatique comme on dit, et donc, des formes innovantes de jeu qui ne se référent pas spécialement au jazz, ont fini par me tomber dessus. A Montreuil, aux Instants Chavirés, d’autres façons de partager le son se sont imposées à moi – j’y ai même participé à des rencontres avec des musiciens comme Didier Petit, Alex Grillo ou Guillaume Orti. C’est là, aussi, que j’ai entendu Paul Rogers pour la première fois, et que j’ai fini par lui proposer d’enregistrer Manipulsations avec Jean-Louis Méchali, un disque dans lequel se mêlent impro et parties écrites. Au premier concert de ce trio, Paul Rogers m’a dit : « On oublie les thèmes, on joue ! » De là date ma plongée dans l’improvisation beaucoup plus libre que je continue à pratiquer aujourd’hui.
      En 1997 je suis revenu vivre près de Nice où j’ai retrouvé les musiciens de l’actuelle Compagnie So What avec qui j’avais joué du free jazz en première partie de Martial Solal en 1972. Grâce à eux j’ai rencontré Serge Pesce et Frederic L’Epée, créateurs du G.L.I., atelier d’initiation à l’improvisation qui proposait de multiples approches d’écoute, et des interactions à travers des exercices ludiques. Cela me semble être une spécificité des improvisateurs que d’apprécier les rencontres, et d’aller au-delà des questions inhérentes au niveau des participants à une improvisation collective. Barre Phillips venait (et continue de venir) régulièrement à nos soirées, et notre relation amicale s’est tissée avec une grande simplicité. C’est son attitude discrète, très à l’écoute des autres sur scène, qui permet à chacun de jouer et de se sentir libre. On repense après à ce qui a été joué par les uns et les autres, et on évolue. Effectivement le jeu collectif improvisé élimine en grande partie l’idée traditionnelle d’accompagnement. Le fait de mettre en jeu, avec d’autres que soi, son propre vocabulaire, crée automatiquement une situation qui n’aurait pas été développée si l’on était resté seul.
      Tu as aussi joué de la guitare électrique, et enregistré, avec une formation azuréenne « à la Lounge Lizards » nommée Pouaz"rlk. Pour autant, c’est surtout au piano que l’on t’entend
      ces temps-ci. Tu viens de monter un label dont le nom : « Facing You » est en soi tout un programme : peux-tu en dire plus, également sur tes projets ?

      Avec Pouaz"rlk, je pouvais expérimenter très librement la guitare, au-dessus de rythmiques basées sur des séquences répétitives, alors que sur le disque en duo avec le batteur Bruno Tocanne, Remedios la belle, nous étions rythmiquement libres tous les deux. A propos de cet opus, il est sorti sur Le Petit Label, dont la philosophie m’a paru tout à fait proche de ma démarche : une approche artisanale à taille humaine (peu d’exemplaires sont gravés), un travail artistique confié à des plasticiens pour les pochettes, une bonne relation aux médias concernés par ces musiques qui permet de joindre les gens susceptibles d’apprécier.
      A travers tous mes projets, toutes mes rencontres, mes réalisations, le besoin de liberté domine. Créer Facing You est un moyen de faire exister mes musiques à mon rythme. Le piano permet « facilement » le solo ; et donc de se présenter seul face au public comme l’a suggéré Keith Jarrett au travers du titre de son premier album solo, Facing You ; le piano en solo permet de venir raconter son histoire au plus près de ce qu’on est, sans artifices, avec vérité et sincérité. Je souhaite garder de la liberté, du rêve, de l’humain face à un monde de plus en plus technique et rationnel. A toute vitesse de nouveaux moyens d’écouter, de stocker la musique arrivent ; on peut imaginer un lieu de vie où l’on ne verrait plus de disques, plus de livres, plus de photos, où tout s’incarnerait dans un outil informatique… Mais les symboles, l’imaginaire, le passé, les parcours sont là, c’est vital. Le vinyle c’était nos premiers 33 tours, c’était magique, précieux et rare. L’imaginaire avait sa place dans leurs pochettes ; l’imaginaire a besoin d’espace, de matière à tenir dans les mains. Je vois le disque comme un prolongement harmonieux entre le son et quelque chose de visuel, d’où la rencontre avec la plasticienne et vidéaste Anne Pesce, qui possède un regard très personnel et s’occupe d’offrir, si je puis dire, un visage à Facing You sur différents supports : vinyle, CD ou DVD.
      L’humour tient aussi une grande place dans ma vie et dans ma musique, on peut en trouver des traces dans des clins d’oeil parfois appuyés : à chaque concert par exemple, je glisse, à un moment donné, les premières notes de « A Whiter Shade Of Pale ». En compagnie d’Eric-Maria Couturier, Emilie Lesbros et Bruno Tocanne, je vais, dans la foulée d’Exsurgences, sortir un album en hommage aux musiques de cartoons de Scott Bradley : The SéRieuse Cartoon Improvised Music Quartet !
      Un sujet de séminaire organisé par Jean-Marc Montera à Marseille proposait de réfléchir sur : « L’improvisation, art de l’oubli ? » Ton opinion ?
      Par opposition à la musique écrite c’est vrai, mais dans le monde, des musiques contenant une grande part d’improvisation se perpétuent en gardant la mémoire d’une culture. Pour l’improvisateur libre, c’est différent, il acquiert un savoir-faire au fil du temps, savoir-faire qui consiste en partie à répéter, et donc à garder en tête des chemins, des manières d’évoluer dans divers niveaux de tension, d’énergie, d’intensité, d’espaces. Lorsqu’il est en situation d’improviser en public ou en studio, c’est comme s’il disait ses phrases en changeant l’ordre des mots tout en gardant le même sens. L’oubli, dans une véritable improvisation, consisterait à ce qu’on ne puisse plus refaire ce qui a été joué, qu’on ne sache plus, et pour de bon, comment on avait pu le faire auparavant. Après tout, c’est peut-être pourquoi, ceux qui se disent improvisateurs, au point de pratiquer quotidiennement, enregistrent énormément de disques : afin de garder des traces des oublis !
      Propos recueillis par Philippe Robert, auteur de Musiques expérimentales (le mot et le reste), anciennement collaborateur de Jazz Magazine, Vibrations, Les Inrockuptibles, Guitare & Claviers, Improjazz, août 2012.
      Improjazz

      Pascal Quignard est un écrivain Coltranien.

      Pascal Quignard est un écrivain Coltranien.
      "Impressions" d’un musicien de jazz et improvisateur à la lecture du livre
      "Les Ombres errantes ", prix Goncourt 2002,
      premier volume de "Dernier Royaume ".
      Texte paru dans Improjazz en 2010.

      Progressivement l’immersion dans ce texte et la façon dont les idées abordées sont induites au fur et à mesure de la lecture m’ont fait penser à plusieurs aspects de la musique de John Coltrane.

      Tourner autour du thème dans le jazz, s’en servir, le déformer, le moduler
      font partie intégrante de cette musique, c’est ce que fait ici Pascal Quignard avec ses idées.
      Les thèmes abordés sont développés par fragments de diverses longueurs et intensités, poétiques, historiques, simples ou complexes.
      L’écrivain tourne autour de
      la création, la solitude des créateurs et des amateurs d’arts non commerciaux, l’histoire, la culture de masse.
      Mes comparaisons et impressions sont sur la construction du livre, certains sujets et quelques compositions de John Coltrane.

      Pascal Quignard écrit par moments des phrases courtes poétiques et compréhensibles :
      " Chaque océan est une larme du temps",
      " Chaque vague était comme un grande tuile d’or qui s’élevait, qui avançait".
      Elles sont comme la mélodie simple et mémorisable de "Naïma".
      Souvent le contenu des phrases est plus complexe :
      "La fragmentation est l’âme de l’art", "La paroi est la peau humaine à l’intérieur de la paupière".
      Dans cette alternance entre simple et complexe on retrouve la tension/détente, le jeu in et out du phrasé jazzistique : jouer dans une tonalité et en sortir par des altérations ou par superpositions d’autres tons.
      C’est perceptible entre le A de Naïma avec ses deux premiers accords très doux
      et le B où la tension harmonique augmente avec plus de dissonance.

      Des passages plus longs avec des références historiques, sur la préhistoire, Rome, des rois, des écrivains, s’intercalent, donnent des clefs au lecteur sans tout expliquer.
      De même les gammes mineures pentatoniques, qui font partie de l’histoire de la musique, sont intégrées au son de John Coltrane
      et nous donnent un repère.
      Des mots peu usités ( "anachorèse dirimante" "néoténie" "asystasie") rappellent l’utilisation d’intervalles, de modes, de manière innovante, où l’on comprend beaucoup
      moins, où l’on se laisse prendre par le flot des mots ou par le flot de notes dans les solos du saxophoniste dans l’album "Giant Steps".

      La rythmique du texte dans ses alternances entre phrases isolées,
      passages très brefs, chapitres plus longs
      ce serait cette superposition dans le support du thème musical et l’improvisation entre un riff de basse répétitif : "Spiritual", "Africa" et les solos.
      "Spiritual" est posé sur quatre notes, "Africa" l’est sur deux notes, elles forment un gimmick qui permet au soliste de partir
      au delà de ce cycle court pour un développement d’idées plus complexes en phrases longues.
      "L’individu le soliste est comme la vague qui se soulève à la surface de l’eau la rythmique"
      Ainsi au fil du texte les phrases courtes donnent le point de départ à des séquences plus longues et approfondies, de plusieurs pages.

      Une phrase résume le propos sur la création et les créateurs :
      " On ne peut être à la fois gardien de prison et un homme évadé "
      John Coltrane est un homme évadé de la prison des grilles harmoniques, parti très loin, dans les "Interstellar Spaces".
      L’idée : "La fragmentation est l’âme de l’art" se vérifie dans la séparation qu’il effectue d’avec les manières de jouer, d’harmoniser, précédentes, séparation qu’il affirme tout au long de son parcours.
      En une dizaine d’années John Coltrane aura apporté de nombreux concepts toujours utilisés.

      "La marginalisation des écrivains et des musiciens est certaine et durable"
      En allant au bout de ses idées en jouant toujours plus librement John Coltrane s’est coupé d’une partie de son public et du monde du jazz.
      Les écrivains difficiles aussi sont en dehors : "C’est la morale dominante qui définit la marginalité".
      Les lecteurs, le public de ces créations à part, vivent eux aussi une solitude.
      Je pense aux musiques improvisées à leurs artistes, leurs lieux, leur public chez lesquels l’ombre de John Coltrane, libre, continue d’errer.
      " Ces trois ou quatre, ils se cachent ; ils fondent des sociétés secrètes fragiles. Mais dans le coin, ils se repassent des oeuvres publiées à neuf exemplaires qui parmi toutes les marchandises , ne marchandent rien du tout".

      Je ne sais pas si Pascal Quignard aime la musique de John Coltrane et le free, mais la musicalité m’a semblé omniprésente dans son livre.
      "Un contrepoint est un chant supplémentaire qui diverge de la ligne mélodique. Ecrire en contrepoint signifie écrire en réplique à l’énergie principale".

      Quand on ferme le livre on peut lire sur la couverture :
      "Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c’est errer. La lecture est l’errance".
      Ce qui deviendrait musicalement :
      Il y a dans improviser une attente qui ne cherche pas à aboutir. Improviser c’est errer. L’improvisation est l’errance.
      Quand on ferme ce livre il a ouvert des portes, elles s’ouvrent aussi à l’écoute de "Stellar Regions"…
      Henri Roger.

      L’ut haut pique !

      La partie du corps la plus importante dans les relations humaines est le je nous
      Nuit des étoiles sonne effectivement mieux que nuit des astres
      Un copain écolo m’a dit : « Je ne motorise pas de vacances »
      L’écologie est le contraire de l’autodestruction
      Le docteur m’a conseillé de m’aigrir !
      Avant d’acheter une voiture électrique il faut se tenir au courant
      Il y a environ 16 milliards de pieds sur terre et ça marche pas bien
      Cétacé original ?
      Quand je porte mes aides auditives la différence me saute aux yeux
      Sam revient Sam dit rien et Sam paraît bizarre
      A l’époque galop-romaine les gens faisaient beaucoup de cheval
      Tout étant un briquet tout peut s’embraser
      On souhaite un bon rétablissement à la musique alitée
      L’art est qu’on pense
      Créer déforme ?
      Je ne suis pas spécialiste mais l’ultracrépidarianisme n’est pas une technique de peinture
      Au menu ce midi ce sera lotte riz
      Sous liés saoul lié sous lit et souliers
      Pour jeter un œil c’est dans quelle poubelle ?
      Les mots tard c’est pas à la même heure que les mots tôt
      Les insomniaques sont-ils plus bienveillants que les autres ?
      Pour passer de bonnes nuits, bien dormir, le choix de l’eau rayée est primordial
      J’aime bien le concept de lent demain
      Cher Ralph Waldo Emerson tu écris en 2018 : "L’espèce ne s’améliore pas avec le temps". C’est vrai, même quand il fait beau
      Cher Sigmund Freud tu dis en 1917 : "Le moi n’est pas maître dans sa propre maison". C’est vrai aussi dans son propre appartement
      Cher Émile Durkheim tu as raison quand tu écrit en 1895 : »
      Le groupe pense, sent, et agit tout autrement que ne feraient ses membres s’ils étaient isolés ». Par exemple, les albums solo de Mick Jagger ne valent pas les albums des Stones
      Cher René Descartes, tu dis en 1619 : "“Larvatus prodeo” : “J’avance masqué”, aujourd’hui en 2021 nous aussi
      Quand c’est à pas rayés ça marche mieux ?
      Cher Baruch Spinoza quand tu dis en 1677 : »Le désir est l’essence de l’homme » c’est toujours vrai, mais aujourd’hui en 2021 nous désirons en finir avec l’essence
      Confinements, périodes propices aux idées aux logis`
      Pour bien analyser un contexte faut-il avoir lu des textes pas cons ?
      C’est l’enfer un clavier quand le mi racle
      Six nez filent ?

      A ceci près à ceux si près à ceux si prêts ah ce cyprès à ce si prêt
      Purée les chips qui s’effritent ça donne pas la patate
      Faut-il absolument garder le mot râle ?

      La vache il y a toujours plus de musique qui m’émeuh !
      Ceux qui ont choisi d’appeler patients des personnes qui ont envie de guérir au plus vite sont de grands malades

      Manger beaucoup d’œufs ne rend pas plus œufphorique

      Ce qui m’a frappé dans cette musique ce qui m’a frappé dans ce film ce qui m’a frappé dans ce livre c’est violent la culture

      Est-ce qu’on peut desserrer un virage en le négociant ?
      Les autorités sanitaires ne le disent pas assez, les vieux doivent bien se laver l’aidant
      Un train sec a t’il la même valeur qu’un train mouillé ?
      Faut-il mettre le clignotant pour se dépasser ?
      Heureusement qu’à la gratte il n’y a que six cordes avides
      J’ai piqué un bon roupillon je ne sais plus à qui et je n’ai pas l’intention de le rendre

      C souvent mal barré chez les gratteux débutants
      Cil vous plaît ouvrez les yeux
      J’aime bien les morceaux des coupables en tranches en musique
      Les musiciens qui sont dans les musiques de niche ont ils des vies de chien ?
      Si niais tard si nié tard signé tard signe est art
      Connaissance co naissance conne essence cône et sens connaît sens
      Pour les musiciens c’est déconcertant qu’on peut
      Être conciliant c’est bien mais il y a des cons si liants que c’est moins bien
      Quand on me demande un serre vice j’hésite
      Risque t’on de s’encroûter en consommant du pain de mie sans croûte
      Quand on peut chlore le débat c’est plus net
      Ça peut aller loin si on part du principe à pied ?
      Qu’est-ce qu’ils poussent les cheveux ?

      Parfois les nerfs sont tabous
      Les rassemblements de plus de sans personne sont autorisés, Les concerts les moins risqués au niveau coronavirus sont ceux de Keith Jarrett, interdiction de tousser.
      Le pharmacien m’a regardé bizarrement quand je lui ai demandé si le DolirhumePro était efficace pour les rhumes amateurs
      "Ensemble" est un mot très contemporain, surtout en musique
      Une terrasse est chauffée une terre assez chauffée
      Le mitigé doit être quelque part entre le mi bémol le mi et le fa
      Avance et t’es mieux ou avant c’était mieux ?

      La théière est un récipient athée on en parlait avec un copain athée hier
      Une impro blême par des pros blêmes ça pose un problème ?
      Echologie échologie échologie échologie échologie échologie échologie
      Boire du café ou du décalage ne change pas
      Si l’écran de l’ordi reste noir c’est que la mise à jour nuit ?
      Par l’effort parler fort par les forts parle et fort parle effort parlé fort
      Il faut absolument faire quelque chose contre les lendemains qui chantent faux
      En cas de douleurs tu voles ta reine ?
      C’est, certainement, parce qu’il n’est pas chauve qu’on peut friser le ridicule
      Etre sans cible sang cible cent cibles sens cible sensible.
      Quand quelqu’un invente une application pendant qu’il rêve c’est une App née du sommeil

      Une musique épurée rapporte plus de patates ?
      La nuit détend depuis la nuit des temps
      Les pertubateurs en do locrien ne sont pas nocifs
      Y a-t-il un noyau ou des pépins dans le fruit d’une réflexion ?

      Il vaut mieux être con qu’errant ?
      La composition : "La Mer" de Debussy est-elle basée sur un algorythme ?
      Je m’interroge sur les effets potentiels d’une taxe sur le bénéfice du doute
      Pour un artiste vivant, il vaut mieux sortir des vinyles que décéder
      Souvent, en été, on tord la peur
      Les gars, lisons !
      Eviter quelqu’un qu’on n’aime pas n’aide pas à
      léviter
      Qu’entend on quand tend ton quand tant tons quand temps tons quand tentons quand tant thons qu’antan ton Kant en ton par là ?
      L’ennui lent nuit

      Quand c’est dentaire tu bouges plus

      Les lecteurs l’électeur les lectrices l’électrice sont de moins en moins nombreux
      Pour lutter contre la pollution faut-il interdire les noms à particule ?
      Un ami psy m’a dit : "Ce cas m’isole"
      Se moquer du mot qu’est le mot quai
      Univers s’y taire, univers six terres, unis vers Cythère, universitaire, uni vert si terre, univers-ci terre, unis vers s’y terrent
      On peut être laïque tout en considérant qu’il existe des musiques cultes
      Pour éviter les dysfonctionnements en famille éviter d’avoir dix fonctionnements
      On atteint le maximum de fonctionalitée en fin de vie, en général, si on est optimiste.
      Se faufiler dans la circulation sans se viander, ce faux-filet dans la restauration sans se goinfrer, ce faux-filet dans la circulation sans se goinfrer, se faufiler dans la restauration sans se viander.
      Écouter de la musique laïquement c’est divin
      Le pianiste, tu le mets sur la touche, il est bien
      Mes tics sont pas tes tics
      La mal gamme fait un son qui pue, un son de pet au lieu d’un son de paix
      Tout le monde botte en touche, le beau temps touche tout le monde
      Les joueurs de sax se demandent encore Houellebecq ?
      J’avais prévu un dimanche de repos sans faire de pauses, mais, je me repose la question de savoir pourquoi si on se repose des questions on ne se repose pas
      Le snowbisme n’est pas un sport de montagne
      Boire beaucoup de bon thé ne rend pas plus généreux
      Le rêve du saumon est d’avoir de l’oseille de son vivant
      N’oublions pas, avant les fêtes, que les omniprésents ne sont pas des cadeaux

      L’art n’a que le buzz
      Se libérer se lit béret
      Persévère père sévère perçer vers perd ses verres pairs sévères père c’est vert
      Une femme époustouflante et un homme époustouflant forment un couple épouxstouflant
      Et ces sons d’évoluer sans fin
      Quand j’ai lu : s’y faire, j’ai trouvé ça diabolique
      Est-ce que le diverti se ment ?
      Il a beaucoup plu, mais à qui ?

      Des matins, t’as rien à annuler mais t’as envie d’annuler quand même
      Je vous en prie, après vous, bonne journée. Je suis poli instrumentiste
      Quand on part se délasser en marchant les lacets lassés qui se délassent c’est lassant
      Le cuisiniste m’a demandé ce que je souhaitais comme crédence, je lui ai dit : "une clearwater", il m’a répondu : "on fait pas", sans le moindre sourire
      C’est quand le moi doute que c’est chaud
      Maintenant on te dit : "Bon app !" tu sais pas si tu dois télécharger un truc ou aller bouffer

      L’orthographe évolue sans cesse : "ibook pook caillook bijook genook joujook chook »
      Avec leurs façons de nous étudier on aura bientôt une proposition : "Vos moments les plus importants de l’année prochaine »
      Mais ça peint à Noël aussi
      Le projet de loi sur la prostitution est tellement pro que c’est net.
      Avec un bon vin, l’haleine de verre passe bien
      Tous les jours des infos de la désinfo du buzz des rumeurs des catastrophes t’imagines avec plusieurs planètes habitées ?
      Nous sommes en buzzcratie
      Ils militèrent pour la culture générale, une
      question de salut

      Et par nier, on entend bien mettre de côté un tas de trucs
      Le droit du mi du fa du la du si du do du ré
      Les mots sons dans le piano
      L’effet mer est durable
      Depuis quand un mot nu ment ?
      Le tout quand on tue le temps c’est de ne pas se faire prendre
      Pour obtenir un sol bien propre utilisez un bon déterre gens
      Les manipulations médiatiques de l’arme larmes sont à pleurer
      Les avions d’Aeroflot qui n’ont pas du tout l’air d’être des hydravions m’inquiètent un peu

      Un prêtre niçois bénit smartphones et tablettes allô bénite
      Composter les déchets,
      c’est aller-retour ?
      Ça sonne comment une partition de disque dur ?
      Quand il y a dix tyrans biques le troupeau ne va pas bien
      Un groupe qui joue un chaud set c’est le pied

      Un touriste me demande : " Pour râler à la plage, c’est loin ? "

      Thérapie par piqures d’abeilles. Paraît que ça marche dare-dare
      Des restaurants qui n’acceptent pas l’échec, ferment
      Au parking franchise 30 minutes, après, mensonges
      Tu fais un mauvais jeu de mot sur noyade, tu coules
      Pour combattre le chacun pour soi il vaut mieux aimer la solitude
      On dit ombre âgée mais jeune c’est bien aussi
      Être relaxé, sans procès, c’est quand même plus cool
      Surmoi d’été : T-shirt maillot tong

      La gifle c’est pas bien mais beaucoup prennent leur claque à des concerts et y retournent
      Bonjour, si on n’a pas été traité peut on être retraité quand même ? Merci

      Et ben moi, ça me gêne que l’art soit dans arthrite et arthrose
      Un présidensciable élu, un pays
      coupé en deux
      Tout Etat refaire

      Un type s’évade, c’est la ministre qui se rend, à la prison

      Tu fais des rêves récurrents tu te réveilles tout propre
      Le cri d’or frais c’est comment ?
      Est-ce que les médecins pansent ce qu’ils disent ?
      Dans les gouvernements il y a des mini stères et des maxi langue de bois
      Depuis le temps qu’on défraie la chronique, elle s’est fait combien ?
      Est-il au test ou au bar ?
      Ne nous emballons pas en pensant que le présent est un cadeau

      Très pieu aujourd’hui
      Parfois le fil en trop pique
      Le ménage à trois c’est plus rapide et les gens disent
      c’est du propre
      + tu transgraisses les règles en art + c’est du lourd
      Est toujours à l’heure pas toujours râleur
      Bonjour, si j’installe mon matériel sur des tréteaux puis je travailler très tard quand même ?
      Une bouteille de Bordeaux vient de me dire que beaucoup d’entre elles en avaient marre d’être chambrées !
      Le covoiturage c’est de la coerrance

      Industrie agro aliment taire
      Le principe de précaution c’est encore un truc de banquiers ?
      Un beau plat c’est beau
      Un rythme scolaire ça groove pas vraiment

      Pas d’usure passion
      Les masses qu’harponnent les gouvernants, veulent fromage… et dessert !
      Redoute d’être catalogué
      Une phrase qu’on entend trop aux infos : 
" Et maintenant, la suite désinformations"
      Il est 12H11 selon les syndicats , 08H11 selon la Police

      "Suspendre l’activité" de l’ordi, d’accord, mais à quoi ?

      Un gouvernement sans conservateurs est-il bio ?
      Un gouvernement sans tristes ?
      Il y a dans le streaming un grand nombre de plaieslists

      Un euro chirurgien est-il toujours franc ?
      Pendant la campagne électorale, on aimerait que les personnes les plus décentes montent dans les sondages
      Y a-t-il un lien entre le nombre de chats qu’on voit sur internet et celui de souris d’ordinateur ?
      Ceux qui disent : "Je fais un peu de toux" sont plus nombreux en hiver
      Quand elles souffrent de leur poids nié les portes grincent.
      S’enfermer sans fermer ?
      Un refrain entêtant est-il infantile ?
      La politique autrement c’est toujours
      l’autre ment
      J’aime bien dire aux docteurs que je suis patient
      Une coupe de champagne procure plus de plaisir à ceux qui sont nés bulleux
      Fin de coup de fil à éviter : "Je t’embarasse très fort »
      Si tout le monde participait aux frais il ferait moins chaud
      Quand quelqu’un te dit : "J’ai tout fait dans ma vie ", tu n’es pas obligé de comprendre : "J’étouffais dans ma vie"

      Capture d’écran : mode de chasse apparu à la fin du deuxième millénaire chez l’Homo Sapiens

      L’écriture éclusive c’est pour les cartes des vins

      En ce qui me concertne j’aime bien la musique vivante

      Se mettre sur les rails pour prendre le chemin de faire

      Les lieux de concerts sont toujours plus loin pour aller écouter des artistes que pour aller y jouer

      L’idée que ça converge se reproduit sans fin

      Les écrivains savent qu’il faut maîtriser le timing pour écrire un best c’est l’heure

      L’expression : "Avoir la foi du charbonnier" me mine

      Vivre un nouveau 68 ? Pas sûr. 69, par contre …

      Il vaut mieux parler au psy qu’aux pâtes

      Comment concilier véganisme et bœuf de jazz ?

      Le Kant à soi n’existe pas

      Plus on veillit plus on a de potes en ciel

      La fake news qui a le plus de succès auprès des extraterrestres est que la terre n’existe pas

      Ce kiné pas drôle c’est la manipulation de masses

      Quand tu discutes avec quelqu’un qui a raison sur beaux coups de poings t’es KO à la fin

      Voir autant de souhaits de bonne fin damnée c’est l’enfer
      Les nordiques ne disent pas : "Les absents ont toujours Thor"

      Les musiciens qui portent un regard aigu sur le monde font-ils des musiques plus graves ?

      Chaque fois que j’écoute : "Revolver" ça me fait le même coup

      Quand quelqu’un te demande : "Tu sais qui je suis ?" tu ne lui réponds pas : "Oui, je sais qui tuer"

      Quand on satan à quelque chose de bon, qui n’arrive pas, c’est l’enfer

      Les ouragans aussi souffrent du déclassement social, ils font des dépressions

      Pour les gens qui aiment les chats c’est toutou rien ?

      Des pontes vont régler le problème des œufs contaminés

      J’ai du mal avec l’expression : "En tank
      musicien"

      Question psy pour un goal : "Dans quel but réussir un acte manqué ?"

      La chaleur bat encore des records, on ne sait toujours pas où elle s’entraîne ?

      Des soupçons de dessous-de-table pour une vente de sous-marins font remonter l’affaire à la surface
      Le président a son tempo on attend les mesures

      Quand on va très souvent au même restaurant, on demande l’addiction ?
      En musique c’est plus simple, on peut être à la fois pour et contre basse
      Le pauvre con n’est pas forcément un con sans gains
      S’épanouir c’est pas nuire

      Si tu entends ton lit braire, surtout reste calme
      Être décroissant ça réduit la brioche ?
      Le pizzicatho est une technique principalement utilisée par les instruments à cordes frottées en concert dans les églises
      Les dominants aimeraient bien que les dominés se dominent
      Un retour à l’anormal est impossible

      Pas moyen de retrouver ma liste d’illusions perdues
      Y aller par ses propres moyens c’est écolo ?
      J’aime bien lire des trucs genre Zola des trucs dans ces eaux là
      Les fées d’hiver sont beaucoup plus médiatisées que les autres

      Une manière de réduire la pollution serait que moins de monde aille au charbon
      Deux mille vins c’est bientôt, il faudra prévoir du temps pour les boire

      Tant que la Gare de Lyon est à Paris il est inutile de simplifier le français
      L’hareng très scolaire l’hareng très médiatique l’hareng très politique l’hareng très parlementaire l’hareng très littéraire
      Ce matin la météo a dit : « Pas de précipitation », j’ai obéi
      Être absorbé par la pensée d’absorber un sorbet

      Je suis toujours étonné quand les gens sont surpris
      Il n’y a pas de timbre pour l’être prioritaire
      Ne pas aimer le foot, bon, mais dans quel but ?
      Le président commande une piscine et plonge dans les sondages

      Il paraît que les amateurs de
      jazz préfèrent régler leurs climatiseurs sur le mode swing

      Le mitigé doit être quelque part entre le mi bémol le mi et le fa

      Les gens qui parlent d’oeufs tout le temps ne restent pas dans leurs coquilles

      L’humour est un art super rieur
      Les endocrinologues ne glandent pas, en général
      Dire au train où vont les choses pollue moins que à l’avion où vont les choses ou à l’auto où vont les choses
      Au niveau disque intervertébral vous êtes vinyle ou CD ?
      Six lances s’y lancent scie lance si Lance si lent ce silence si l’anse

      Il paraît qu’être optimiste allonge la durée de vie de 10%, l’énergie que ça demande doit la réduire d’autant, en étant optimiste
      Si l’écolo gît on est mal…

      Henri Roger. (Statuts Facebook 2008- )

      2010_2020, de belles rencontres et 29 albums

      De mon côté musicalement les années 2010-2020 ont été principalement une décade de rencontres et d’enregistrements dans les mouvances musiques improvisées expérimentales et contemporaines :
      « Remedios la belle » duo avec Bruno Tocanne (Petit Label)
      « Exsurgences » piano solo (Facing You / IMR)
      « When Bip Bip Sleeps » quartet avec Eric-Maria Couturier, Emilie Lesbros, Bruno Tocanne (Facing You / IMR)
      « Jazz sous les bigaradiers « avec la Compagnie So What.
      « No Meat Inside » quartet avec François Cotinaud, Barre Phillips, Emmanuelle Sommer (Facing You / IMR)
      « Parole Plongée » trio avec Benjamin Duboc, Didier Lasserre (Facing You / IMR)
      « Parce Que ! » quartet avec Eric-Maria Couturier, Emmanuelle Sommer, Bruno Tocanne (Facing You/IMR)
      « Sunbathing Underwater » piano solo (Facing You / NL)
      « Siderrances » duo avec Noël Akchoté (Facing You / IMR )
      « Schlouwarpch ! « duo avec Augustin Brousseloux (Facing You / IMR)
      « Speed « duo avec Noël Akchoté (Noël Akchoté downloads)
      « Instead Of A Nap « drums & percussions solo (Facing You / NL )
      « Géographies des transitoires » duo avec Jean-Marc Foussat (Facing You / IMR)
      « Mourim « duo avec Jean-Baptiste Boussougou (Facing You / IMR)
      « Free Vertical Compositions » (Facing You / IMR)
      « I Burtuoni « duo avec Marcel Bataillard (Facing You / IMR)
      « Simple Things For Fun » (Facing You / NL )
      « Transplutonian O Noise, Near A Lake, Stadium Choir Adagio » (Facing You / NL)
      « D’une couleur rouge tendre » duo avec Jean-Marc Foussat (Facing You / NL)

      « The Death Of Waves » duo avec Julien Palomo (Facing You / NL)
      « Arbre évasif » duo avec Jean-Marc Foussat (Facing You / NL )
      « Flexile Colors » (Facing You / NL )
      « Circles Expansion « (Facing You / NL )
      « Cracks To Infinity » (Facing You / NL )
      « Shade Without Shadows » (Facing You / NL )
      « In Silence The Earth Knows » (Facing You / NL )
      « Interlaced Memories » (Facing You / NL )
      « Untamed Stones » (Facing You / NL )
      « Syllepsis » (Facing You / NL)
      Un grand merci à tous les musiciens, à Fred Bétin, Maïkôl Seminatore, Marwan Danoun, Galaxy Studio, le Studio Sextan, le Studio Lakanal, Musea, le Petit Label, Instant Music Records, les Allumés du jazz, Improjazz, Souffle Continu, Anne Pesce, Phillipe Robert, Citizen Jazz, Denis Desassis, Franpi Sunship, Laurent Poiget, Hélène Collon, Diane Gastellu, Free Jazz Blog, Steff Gijssels, Eyal Hareuveni, Anne Montaron, Elsa Boublil, All About Jazz, Ken Waxman, Jean-Michel Van Schouwburg, Revue & Corrigée, Domimonk, Géraldine Martin, Nicolas Dourlhès, les Editions Lenka Lente, Jazz Magazine, Philippe Carles, Culturejazz, Mozaïcjazz, JazzOcentre, Improsphère, Nouvelle Vague, Jacques Lerognon, Sir Ali, Jean-Pierre Saiman, l’association So What et à toutes celles et ceux qui suivent mes publications.
      Toutes les informations, de belles chroniques, des vidéos, les liens vers tous les sites de musique pour écouter ou télécharger sont là : www.henriroger.com
      Rendez-vous dans dix ans pour la liste 2020-2030 :-)

      Biographie

      Henri Roger, né le 20 juillet 1951 à Ismaïlia en Egypte, est un pianiste français. Il vit actuellement à Monaco.

      Il commence le piano à l’âge de 15 ans, en autodidacte, dans une démarche basée sur l’oreille, la perception, l’imaginaire, l’improvisation et la création.
      Amoureux de nombreux styles de musique, blues, rock, pop, jazz, il commence sa carrière professionnelle à Paris, au début des années 70.

      Un parcours artistique en musique fait de zigzags, de montagnes russes, en dents de scie, mais en une seule direction : la liberté de création et une évolution au-delà des styles, des modes et des courants.

      Il joue (Tournées en France et à Paris : Olympia, Bobino, Cirque d’hiver, Place de la Bastille, Fête de l’Humanité) avec le groupe Taï Phong, le trio V.O avec Gilles Pétrotey et Claude Perrin, les chanteuses Mama Bea Tekielski et Catherine Ribeiro ( album live en duo « L’amour aux nus » )

      En 1975 il enregistre son premier album en solo « Images » pour le label « Pôle Records ».

      A partir des années 90 il s’oriente de plus en plus vers les musiques improvisées et la musique contemporaine toujours à la recherche de nouvelles phrases, de rencontres, pour partager le son spontanément avec d’autres.

      C’est l’occasion de concerts et d’enregistrements avec Paul Rogers, Jean-Louis Méchali, Barre Phillips, Bruno Tocanne, Emilie Lesbros, Eric-Maria Couturier, François Cotinaud, Emmanuelle Somer, Benjamin Duboc, Didier Lasserre, Noël Akchoté, Augustin Brousseloux, Jean-Marc Foussat, Jean-Baptiste Boussougou, Marcel Bataillard.

      Cette phrase, d’Henri Michaux, le guide depuis de nombreuses années :
      "Va assez loin en toi pour que ton style ne puisse pas suivre ».

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  • DIGITAL ART : : "Possibles partitions". "PiXXXLS" Créations Abstract Contemporain Numérique
  • STREAMING Et DOWNLOADS : : Une sélection de musiques des albums parus sur Facing You / IMR, le Petit Label, Believe.
  • DOCUMENTS PHOTOS :
  • VIDÉOS "Ouïr-Voir" - "Exsurgences" : : "Ouïr-Voir" série de vidéos expérimentales de Henri Roger "Exsurgences" vidéos de Anne Pesce pour l’album piano solo "Exsurgences"
  • INSTANT MUSIC RECORDS : : .
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